jeudi 29 novembre 2012

Nuit d'ivresse


Sa lourde chevelure cuivrée
Chut soudainement
Comme par son poids attirée
Vers les dalles d'argent.

Balayant le sol,
Ils couvrirent sa chemise de nuit
Qui colle
A sa silhouette épanouie.

La belle, alanguie,
Leva ses yeux de saphir
Vers les étoiles bénies
Et poussa son dernier soupir.

L'amour non partagé se promène,
Tel un doux venin perdu
Dans ses jeunes veines 
Et s'est répandu.

Peu à peu, cette braise incandescente
L'a prise toute entière
Jusqu'à la consumer, vibrante
Avec sur les lèvres une dernière prière...

La soie verte brodée de feuilles,
La crinière de cuivre
Sont le linceul 
De la jeune fille que l'amour a rendue ivre.

lundi 8 octobre 2012

Automne

Grisaille,
Arbres qui se dénudent,
Pluie qui m'assaille
Accompagné d'un froid rude.

L'automne
Est à nos portes,
J'aime son aumône
De feuilles colorées que le vent transporte.

Mais où sont ces feuilles sèches et craquantes,
Cette année?
La pluie battante,
Les a-t'elle balayées?

jeudi 16 août 2012

Voyage à Brocéliande

  Une journée dans la forêt de Brocéliande, terre de légende par excellence. 

  Ma voiture avale le long ruban d'asphalte qui semble s'étirer à l'infini, lentement et méthodiquement. Les panneaux défilent: j'approche du but!

  Enfin me voici sur le parking de cette forêt mystique, cette forêt de Paimpont qui s'étire à perte de vue.   Il serait malvenu de tomber en panne d'essence, mieux vaut prendre ses précautions à ce sujet avant de venir! Armée de mon plan, de mon sac à dos et de mon seul courage (je rigole!), je tente de me repérer sur la carte que j'ai imprimée avant de venir. Le chemin est fort heureusement bien indiqué.

  Les lieux mystiques défilent: fontaine de Jouvence (dont j'ai bu quelques gouttes, dès fois que...), fontaine de Barenton, tombeau de Merlin (pas trouvé; il n'est pas indiqué pour éviter que des personnes lui rendent un culte m'a dit un promeneur à qui j'ai demandé mon chemin), hotié de Viviane, Val sans retour (dont je suis revenue)...

  Ce chemin parcouru à pied est long, une journée n'est pas suffisante pour tout faire (sans compter qu'à côté, il y a Trécesson et Combourg qui valent le détour, paraît-il. Ce sera pour une autre fois!).

  Cette forêt qui s'étend à perte de vue à quelque chose d'apaisant, de mystique et de mystérieux comme si la force issue des siècles passés suintaient par ces pierres et ce sol comme par des pores ouvertes. Je n'aurais pas été surprise de croiser une fée ou un korrigan, je comprends pourquoi tant de légendes sont liées à cet endroit. 
Bien sûr, j'ai eu peur de me perdre mais d'une part, le chemin est très bien indiqué, d'autre part, les promeneurs n'hésitent pas à vous renseigner. Les indications se font discrètes et se fondent dans le paysage, c'est très bien fait. A mon sens, il serait irresponsable de quitter le sentier ou le circuit prévu au risque de se perdre... 

  Un voyage merveilleux dans le temps et les légendes quelque peu gâché par la pluie qui m'a conduit à l'écourter mais je reviendrai, j'ai tant à voir aux alentours: Trécesson, Combourg, que sais-je encore?

lundi 4 juin 2012

Eté perdu


L'été arrive me dit-on
Mais où se cache donc ce polisson?
Il vient nous caresser doucement
De ses doigts incandescents
Pendant quelques jours 
Vêtu de ses plus beaux atours.
Puis il repart, 
Hilare,
Nous laissant désemparés
Et comme esseulés.

lundi 26 mars 2012

Beaux jours


Viennent enfin les beaux jours,
Finis pluie, vent et froidure;
Sortis les oiseaux et les beaux atours,
Pour rire en dansant dans la verdure.
 
Se reflète dans mes cheveux
De bronze doré, le soleil
Qui joue avec; capricieux
Et envieux de tant de merveilles.

samedi 25 février 2012

Avenir


Je ne parviens pas à envisager
Mon avenir
Dans ce monde à la dérive, affolé,
Qui semble vouloir nous mener au pire.

Me projeter,
M'est impossible;
Tout comme la réussite de mes projets
Me semble parfois impossible.

Quel avenir,
Pour la jeunesse de ce pays?
Quels espoirs et quels rires
Espérer quand tout semble gris?

samedi 4 février 2012

Frimas


Les rigueurs de l'hiver
Couvrent d'un manteau blanc,
La terre
Endormie calmement.

De ma fenêtre,
Je songe à une ode
Aux hommes sans le bien-être
D'une demeure accueillante et chaude.

J'ai peur pour le chat,
Souvent croisé
En bas de chez moi,
Dans ce vent glacé;

Il ne m'a pas suivie
La dernière fois;
Tout comme ces hommes transis
Qui les bénévoles ne suivent pas.