mercredi 28 décembre 2016

Pause

Après six ans d'écriture, j'ai décidé de mettre ce blog en pause. Le "démon de l'écriture" qui m'a portée durant 3-4 ans à l'adolescence m'a reprise il y a quelques mois déjà.

J'ai écrit sur ces six derniers mois, une ébauche presque finie de roman qui attend une ultime relecture qui traîne (prévue pour février, janvier si je suis motivée), il ne paraitra sans doute jamais mais je suis fière de l'avoir fait, très fière.

J'écris, j'écris tous les jours: des contes ou de petites histoires diverses et variées sans queue ni tête que je publie par un autre biais. Peut-être que je reprendrai ce blog un jour ou que je publierai des textes un peu à part, je ne sais pas.

Quand j'ai ouvert ce blog, Le blog d'Azenor, le blog "complet", je pensais le tenir deux mois, un an maximum et le fermer ou laisser un blog de plus dans le cimetière numérique des blogs à l'abandon. Il a aujourd'hui six ans et demie et un lectorat toujours plus étendu malgré je le reconnais la redondance des thèmes: politique, chômage, histoires vécues ou rapportées.

Bien sûr, les autres blogs restent actifs au gré des mes coups de cœur, réflexions, coups de gueule, histoire vécues ou entendues.

jeudi 15 septembre 2016

Seule sur la plage

Esseulée et abandonnée, 
Sur la plage nocturne,
La jeune fille pleure dans sa robe brodée. 
Elle attend, taciturne. 

Elle attend l'amant 
Qui devait venir la retrouver
Après mille serments, 
Il l'a abandonnée. 

Il n'a laissé qu'une lettre, 
Et quelques mots:
"Ensemble, nous ne pourront être."
En guise d'adieu, d'explication. Un fardeau!

Alors, elle se relève et repart à pas lents, 
Songeant à l'amant qui devait la rejoindre
En cette nuit de pleine lune pour un romantique rendez-vous. Pleurant, 
Elle rentre tremblant de froid sous la lune, confier sa douleur à son chat, la non-rejointe.

jeudi 11 août 2016

Partie de campagne

Dans sa vaporeuse robe blanche, 
Enora s'assied sur l'herbe tendre, 
Son ombrelle la protège du soleil, elle penche
Tentant de la défendre. 

Sa tasse de thé devant elle, 
Elle rêve en regardant la montagne;
Face à la jouvencelle, 
Le soir tombe, la nature se calme.

mercredi 13 juillet 2016

(Faux) Haiku du poisson

Poisson doré
Regarde la lune pleine et brouillée
Par l'onde mouvante. 

Une grenouille saute dans l'eau, cassant le tableau.

mercredi 15 juin 2016

La forêt vivante

Parfois, en me promenant en forêt, 
Il me semble la sentir pousser, respirer, 
Vivre, croître. Le vert feuillage agité
Par le vent semble de sève gorgé. 

Le soleil donne aux feuilles un vert tendre, enluminé
Comme printanier, 
Malgré l'automne avancé
On se croirait encore en été. 

Le vent agite les branches, les oiseaux chantent égayés
Par l'air chaud encore, mais humidifié
Les champignons ont poussé
Témoins de la fuite de l'été.

vendredi 20 mai 2016

Le monde dans une tasse de thé

J'aime le thé 
D'un amour immodéré, 
Pas trop épicé
Mais tout en volupté. 

Ces arômes de Jasmin? 
C'est le Levant, les satins,
Les soies chatoyantes et les matins
Au cœur du Levant enfantin. 

Ce thé fumé? C'est le Japon
Contenu dans cet arôme
Acre et pourtant, si bon 
Bu en mangeant une pomme. 

Ce nougat? C'est Montélimar et la France, 
Ces pétales de rose? L'Orient des milles et une nuits,
La menthe? C'est le thé du désert, le Sahara dans toute sa magnificence, 
Tandis que la bergamote et l'orange contiennent toute l'impériale Russie. 

Le monde dans une tasse de thé,
Un voyage plein de volupté.

dimanche 15 mai 2016

La yaourtière maléfique

 Pierre, en ce soir d'Halloween avait mis son costume: collants noirs, cape noir sur un pull noir avec des dents en plastique. Au moment où il reçut un sms de ses amis disant qu'ils passeraient le chercher dans une demie-heure, il se rendit compte qu'il n'avait rien pour le petit déjeuner. En cette veille de jour férié, il décida de faire des yaourts.
Il versa son sachet de ferments lactiques dans un litre de lait qu'il referma et  secoua avant de remplir les pots et d'allumer la yaourtière. Il avait à peine terminé que ses amis faisaient crisser les gravillons sous leurs souliers. En ce soir orageux d'octobre, ils partirent faire la tournée des maisons en riant.

[Quelques heures plus tard, à minuit passé]
En soupirant, Pierre referme la porte, avise la yaourtière sur la table de la cuisine et met les yaourts au réfrigérateur. Las, il prend une douche et va se coucher après avoir mangé un morceau de pain et de fromage qui trainaient. 

[Le lendemain à 11 h du matin passé]
Pierre se lève en soupirant. L'esprit embrumé, il met de l'eau à chauffer, un sachet de thé dans un théière et prend un cake sur l'étagère. Il verse son thé et se rappelle soudain des yaourts faits la veille. Lorsqu'il souleva le couvercle, il remarqua une forme sur la surface comme deux grandes ailes. Sans réfléchir; il enfourne une cuillerée tout en allumant la télévision pour regarder les dessins animés du matin (on peut avoir 18 ans et aimer les dessins animés! Surtout quand on est rentré tard la veille). Aussitôt, il la recrache! 

Un goût de moisi, de souris (?) a envahi sa bouche! Intrigué, il renifle le yaourt sans rien sentir et goûte du bout des lèvres une nouvelle cuillerée de yaourt. Par réflexe et par faim, il l'avale sans s'en rendre compte. Un haut le cœur lui soulève le cœur mais il ne vomit pas.Intrigué, il goûte le yaourt suivant qui révèle un goût de crotte de chien. 

  N'en pouvant plus, il appelle ses amis de la veille. Erwann jugea cela "trop cool!" et après avoir admis avoir fini un pack de bière la veille en rentrant, déclara qu'il arrivait de suite (à pied et pas en scooter!!). Jean arriva les mains dans les poches (il habitait juste en face) 5 minutes plus tard. Réunis, les 3 amis entamèrent la dégustation et se prirent rapidement au jeu des devinettes: chauve-souris, crotte de chien, rat crevé, sang, eau de javel, vomi, cadavre et amanite tue-mouche furent les bonnes réponses.

  Les trois amis réfléchirent et décidèrent de se filmer avec leur appareil photo durant une nouvelle dégustation: ils montrèrent les dessins qu'ils avaient pris la peine de préserver (sauf pour le premier yaourt allégrement entamé par Pierre!), utilisèrent une ardoise pour comparer leurs réponses à chaque yaourt goûté à l'aveugle et donnèrent leurs impressions.Ils postèrent leur vidéo anonyme sur un compte Youtube (yaourtmalefiquedhalloween si vous connaissez), jetèrent les restes, mirent la yaourtière au grenier et allèrent manger au kebab en bas de la rue (rare "restaurant" ouvert en ce 1er novembre). 

  [Un an plus tard]
  Un producteur les contacta via leur compte Youtube pour participer à une émission sur le paranormal. Ravis, ils acceptèrent de partager leur histoire pour mettre les gens en garde contre le fait de faire des yaourts un soir d'halloween. La vidéo fut diffusée, commentée abondamment devant un public mal à l'aise. Ils sortirent un court livre pour raconter leur expérience "La yaourtière maléfique" qui leur permit de s'offrir un restaurant avec leurs maigres droits d'auteur au souvenir de cette expérience si particulière.

mardi 3 mai 2016

Venin

Son coeur s'affole
Et il détale dans l'herbe folle.
Le rat des champs court
En faisant des détours. 

Arrivé à son terrier,
Il se couche sur le matelas d'herbes colorées
Et s'endort lentement
Comme sous l'effet d'un anesthésiant.

Le serpent effrayé l'a mordu
Par réflexe et par peur;
Le petit animal lutter n'a pu
Et est rentrer dans son refuge passer ses ultimes heures.

mercredi 20 avril 2016

Pigeon roucoulant


Posé sur le rebord d'une fenêtre,
Il prend le soleil 
Et chante son bien-être
Qui l'émerveille. 

Un bruit léger derrière lui
Ne l'alarme pas;
Il écoute les bruits
En faisant les cent pas. 

Rassuré, il chante
De nouveau 
Quand d'une secousse bruyante
S'ouvre le volet dans un sursaut.

Apeuré, l'oiseau s'envole
Et va se poser sur l'arbre face
A son ancien perchoir. Il s'isole
Pour chanter sa détresse.

jeudi 17 mars 2016

Cité engloutie



Chaque nuit,
Je rêve à une cité engloutie, 
Habitée par des géants érudits
Qui toutes les sciences y étudient. 

Au cœur de la Terre,  se cachant,
Cachés dans les tréfonds, les abîmes terrifiants, 
Ils étudient la vie sur Terre en volant
Les secrets et connaissances depuis la nuit des temps. 

Dans un labyrinthe grimpant et descendant, 
Immense et terrifiant, 
Je m'aventure vaillamment 
Chaque nuit dans mes rêves insouciants.

Je trouvais la cité enfouie qui attend
Ma visite depuis la nuit des temps. 
Je parcourais ces rues et ses ornements
Mystérieux, je pus déchiffrer allégrement. 

Dans une bibliothèque, pourtant, 
Je trouvais les connaissances de tous temps.
Mais disparus sont les géants
Qui collectaient mille éléments. 

Une expédition victorieuse, un livre pris, 
Au cœur de la cité retrouvée, une course vers la nuit 
Et la lumière; puis un bruit
Dans l'obscurité infinie.

Regagnant la surface, 
Je ne sais plus où tourner la face:
Plus de trace de cette cité vue en rêves tenaces;
Tout s'efface...

Poème librement inspiré de Dans l'abîme du temps de LOVECRAFT

vendredi 26 février 2016

Le tournoi

Le chevalier s'élance
Sur son cheval noir, 
Il abaisse sa lance
Plein d'espoir. 

C'est son premier tournoi, 
Il espère se couvrir de gloire, 
Tandis que les chevaux tournoient, 
Et que se déroule l'histoire. 

Un coup de lance dans l'épaule, 
Il tombe le jeune chevalier fougueux. A voir
Il fait peine, allongé dans le sable tandis que des rigoles
De sang imbibent le sablonneux trottoir. 

Il s'en va le chevalier, preux et si jeune, 
Quinze ans à peine, rêvant de gloire, 
Il ne trouva à son premier tournoi que la peine
Et la mort noire.

mercredi 20 janvier 2016

Epargne la Terre

Homme, épargne la Terre!
Homme, épargne tes enfants.
Homme, épargne la vie éphémère, 
Homme, épargne les vivants.