mardi 15 décembre 2015

Métropole Ville mère

Métropole, 
Métro polis,
Mère ville,
Ville mère.

Grande ville, divine idole,
Pleine de malice
Et de lieux tranquilles
Loin de la nature éphémère. 

Ville, avec des châteaux anciens et des écoles 
Nouvelles, des traces d'ancienneté. Sans la ville, Alice
En son pays des merveilles, n'aurait pu renverser des quilles
Au bowling avec ses amis devant un verre. 

vendredi 20 novembre 2015

La boîte à bonbons

Cachée sous le sapin,
La boîte en fer,
Couverte d'une forêt enneigée au petit matin, 
Fait sa fière.

Elle sait qu'elle renferme
Un trésor
De gemmes
Et d'or multicolore.

Dans leur habit coloré et brillant,
Caramels et chocolats,
Régal des enfants
Attendent que sonne le glas.

vendredi 16 octobre 2015

Bulle de savon

La vapeur la soulève de la surface mouvante et chaude,
Elle se roule en boule
Pour ne pas sombrer; pataude, 
Elle semble craindre qu'on la mouille. 

Elle s'élève, volette, 
Flotte dans l'air
Dominant le monde et la proprette
Salle de bain, monde éphémère.

La porte s'ouvre,
Le courant d'air
Apparemment, la découvre
Et la précipite, violemment, sur la vitre de verre.

lundi 28 septembre 2015

Haiku du promeneur au clair de lune



Le promeneur regarde la Lune blonde,
Il marche lentement au gré du vent,
Tombe dans le lac noir.

jeudi 17 septembre 2015

Le chat et l'oiseau

Chat gambadant dans l'herbe
Oiseau chantant dans l'herbe
Oiseau envolé
Chat bondissant, vexé.

jeudi 13 août 2015

Parfum de paille sèche

La jeune fille endormie 
Dans la meule de foin
Se retourne et plisse son nez, loin
De la paille qui lui fait un lit.

Elle rêve d'un château 
Brûlant au soleil d'été,
Et des prés
Environnants, d'un ruisseau.

Elle court dans ces prés riants,
L'herbe sèche craque sous ses pieds menus
Et le vent caresse ses bras nus
Tantôt câlin, tantôt violent.

Avisant une meule de foin,
Elle y monte,
Toujours riant, le château déjà au loin,
 Elle est reine du monde.

Mais un frôlement la réveille,
C'est le chat de la ferme,
L'a pris le sommeil
Alors qu'elle est déjà en retard pour son labeur de fille de ferme.

mercredi 8 juillet 2015

Derniers jours de vacances pour Chèvrefeuille

 
  Eglantine, la fée des bois se pose sur le rebord de la fenêtre de Chèvrefeuille, jeune fille de 16 ans qui démêle ses longs cheveux blonds devant son miroir sous le regard de son chat Soyeux. La fenêtre ouverte laisse entrer le soleil de ce dimanche d'été. Chèvrefeuille pense à l'école qui reprend bientôt et s'interroge sur son avenir questionnant Soyeux qui s'étire sur la coiffeuse. 

  Intriguée, Eglantine écoute Chèvrefeuille parler d'inter-eau de Mate (sans doute, Malte), de devoirs à faire (comme ranger sa chambre?), de profs (sans doute, des prophètes célèbres chez les humains) en regrettant de devoir retourner en cour tous les matins (pour entretenir la pelouse et les arbres, certainement) à Soyeux qui suit ses gestes du regard d'un air intéressé et étonné par tant de verve. 

samedi 4 juillet 2015

Fabrication de glace à l'usage des jours de canicule


Ingrédients:
Un grenier frais, de l'eau d'une source pure et cristalline, un monstre (celui qui vit sous votre lit ou dans le placard de votre chambre fera l'affaire), une presse à papier, un grand bac, un téléphone (portable de préférence).

- Montez au grenier (qui doit être frais)
- Prenez un grand bac et étaler l'eau au fond
- Commencez à figer l'eau avec quelques frissons que vous prendrez dans votre dos (pensez que le monstre tapi tous les soirs sous votre lit risque de vous faire une petite visite nocturne, vous verrez, c'est efficace!). Cela refroidira l'eau qui débutera sa mutation en glace.
- Une fois la glace bien montée en neige, passez la dans la presse à papier pour étaler la feuille que vous mettrez dans son cadre.
- Lisez la suite, refermez et rangez ce livre, ce n'est pas moi qui vous ai demandé de fabriquer cette glace.
- Retournez vous lentement en retenant votre respiration: le monstre est là, hurlez d'effroi pour figer la glace.
- Si le monstre ne vous a pas dévoré, rangez le monstre à sa place et installez le miroir dans la salle de bain. Dans le cas contraire, n'en faites rien et au moyen du téléphone, appelez puis attendez les secours si vous le pouvez.

mercredi 1 juillet 2015

Ode à la promenade


 Promenade, refuge d'esprits vagabonds
Tels des papillons que l'on voit voleter dans l'air
Temps pour saisir des bonheurs intenses, éphémères
Riches comme des trésors de l'Antique Albion. (1)
Le temps suspend ses ailes durant quelques heures
Loin du bruit, des cris, des douleurs et des malheurs
L'Homme rêveur trouve toujours dans la Nature
Le réconfort à ses intimes blessures.
Dans le murmure des plus bondissants ruisseaux
Ou envahi par le chant des plus beaux oiseaux
La promenade repose l'humain esprit;
Le corps, de la beauté naturelle ébahi. 

 
 (1) Albion: Grande-Bretagne

L'ode classique a des versets ABBACCDDEEFF. L'ode Anglaise a des versets ABABCDECDE.
L'ode classique a été choisie pour ce poème en alexandrins, qui ne prend pas en compte une éventuelle alternance des rimes masculines et féminines.

mercredi 10 juin 2015

Le lapin et la tortue

Le petit lapin blanc court après un papillon,
Parmi les trèfles en batifolant
En zig-zag, près des cressons
De la mare aux têtards blancs.

Dans sa course effrenée, 
Il trébuche sur une pierre
Puis repart, pressé
Sans regarder en arrière.

La tortue réveillée
Sort la tête,
Voit le jeune lapin s'éloigner
Puis reprend sa sieste.



vendredi 15 mai 2015

Haiku de la souris et du chat

La souris passe la tête
Par son trou, avance puis s'arrête
Sans voir les mâchoires du chat, sur elle, grandes ouvertes.

mercredi 22 avril 2015

Ouragan

Ouragan se lève
Dans un nuage de poussière
Qui se déplace sans trêve
Dans l'air.

Ouragan courbe les arbres
Devant lui qui s'écartent
Dans sa course. Tel un sabre,
Il voit les chiens qui devant lui s'écartent.

Ouragan finit sa course, essouflé
Après une longue route 
Et va se coucher,
Epagneul fidèle qui court après une croûte.

lundi 30 mars 2015

Amaryllis

Amaryllis, petite elfe s'ennuie
Assise nonchalamment sur une branche qui sous son poids plie;
Soudain, elle se redresse car un bruit
A soudain surgi.

Des voix s'élèvent,
Elle marche sur une goutte de sève
Pour mieux voir ce qui trouble ses rêves
Sans trêve.

Quatre êtres humains
Se sont installés non loin
De son arbre, avec à la main
Un panier d'osier brun.

Bruyants, riant et chantant,
Ils effrayent les oiseaux
Qui célèbrent le printemps
Avec dans le chant des trémolos.

Un bruit venant d'un emballage bruyant
Eveille sa curiosité,
Il contient un objet blanc
Et doré.

Elle volette plus près
Cachée par une douce jonquille,
Epiant en secret
Cette étrange famille.

Les dénommés "sandouichojambon" passent de main en main,
Avec des oeufs et des salades, 
Qu'elle ne reconnait pas, bien loin,
De ceux qu'elle croise durant ses escapades.

Rapidement rassasiés, les humains
Remportant leurs offrandes
Et repartent dans le lointain
Par delà la lande.

 Rejetant ses longs cheveux bleus en arrière,
Amaryllis reprend son envol
Sa sieste terminée de façon cavalière
Par une famille de ces créatures dont parlent les légendes, les trolls.

vendredi 20 mars 2015

Eclipse

Les oiseaux se taisent soudainement
Après un instant d'affolement,
La lumière recule
Et se fait crépuscule;

Le jour devient gris perle
Et s'enfuit
Puis aussitôt se revèle
De nouveau, chassant la nuit.

Les oiseaux chantent de nouveau,
L'éclipse a fui
Et tel un lever de rideau,
Le soleil de nouveau luit.

mercredi 11 mars 2015

Chèvrefeuille s'ennuie

  Chèvrefeuille, jeune fille de 16 ans, s'ennuie assise au coin de l'âtre dont les charbons rougissent à peine. Ses parents sont couchés et elle a descendu l'escalier à pas de loup pour ne pas les réveiller. Elle soupire dans la nuit profonde et noir, n'ayant pas allumé une seule bougie. Elle soupire: "Que sera ma vie?" et implore l'étoile du soir qui luit dans le ciel azuré, lointaine et sereine.

  Elle s'endort pelotonnée dans sa robe bleu roi, tandis que les charbons rougeoient faiblement. Elle n'entend pas la fée rentrer par la fenêtre laissée entrouverte par ce beau soir d'été. La fée Eglantine furette un instant dans la cuisine, feuillette un livre de recette laissé ouvert sur la table, elle caresse le chat ronronnant sur le tapis près de la cheminée et voit enfin la jeune fille dans les bras de Morphée. Sa poitrine se soulève lentement, ses très longs cheveux blonds la couvrent de leur manteau doré, ses paupières recouvrent ses yeux bleu nuit tandis que sa peau nacrée luit au clair de lune. Devant tant de beauté et d'innocence, Eglantine, la fée des bois s'arrête à la contempler quelques temps. Elle venait voler un charbon de bois dans l'âtre quand elle entendit la plainte de la jeune fille qui soupirait esseulée au coin du feu. Posée sur le rebord de la fenêtre, elle regarda la jeune fille en robe bleue qui tranchent avec ses longs cheveux blonds s'interroger sur son avenir. Emue par cette frêle créature, elle a attendu que la jeune fille s'étende et s'endorme.

  Prenant son butin, elle volette vers Chèvrefeuille et lui murmure à l'oreille: "Ta vie sera celle que tu rêves si tu les poursuis sans trêve. Elle sera le sens que tu lui donnes." avant de s'envoler après avoir regardé depuis le rebord de la fenêtre la jeune fille endormie. 
Le chat Soyeux a entendu la fée sortir, réveillé, il s'étire, baille la bouche grande ouverte et alerte, reste aux aguets. N'entendant rien, il va s'endormir les bras de Chèvrefeuille rêvant à un papillon qui volette dans le jardin estival et qu'il poursuit follement en vain.

vendredi 30 janvier 2015

Papillon azur

Le papillon couleur azur
Batifole dans les blés
Qui murmurent
Sous le vent de l'été.

Il approche de la patte d'un chat
Mais s'échappe aussitôt
Dans le vent froid
Des étés ruraux.

Il embrasse une rose
Puis hume l'odeur des blés
Tout en rêvant à la prose
Qu'il contera à son aimée.